Le design
Les stations installées sur chaque site sont fournies par le CNES et fabriquées par la société INGESPACE. Elles ont toutes la même architecture à savoir un mât sur lequel est placé une plateforme supportant deux antennes polarisées circulairement dans des sens opposés.
L’ensemble repose sur un pied permettant d’intégrer la station où l’on souhaite. Il existe plusieurs designs du pied de l’antenne pour s’adapter aux contraintes du site hôte.
Un boîtier étanche est placé dans la partie supérieure du mât de la station. Dans ce boitier se trouve l’électronique permettant le traitement du signal réceptionné par les antennes et le modem assurant la transmission des données vers le Centre Scientifique Français (FSC) via Internet.
L’installation
Chaque station est installée de façon à avoir un minimum de caches possible pour que les signaux reçus par les antennes ne soient pas perturbés. Un tour d’horizon autour de l’antenne est donc réalisé au moment de l’installation pour relever les masques.
Pour communiquer avec la station et retransmettre les données vers le FSC seule une connexion internet est nécessaire. Dans la plupart des cas un câble Ethernet est utilisé pour connecter l’antenne à un switch d’accès à Internet. Mais pour certains sites très isolés une liaison mobile 4G sera installée.
Par la suite, la station fonctionne de manière totalement passive en réceptionnant les trames de données envoyées, aujourd’hui par les satellites NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et à partir de 2022 par le satellite SVOM.
Phase de test avec les satellites NOAA
En attendant le lancement du satellite SVOM, les stations sont configurées pour recevoir les signaux soit du satellites NOAA 18 soit du satellite NOAA 19. Ces satellites NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) sont des satellites météorologiques américains lancés respectivement en 2005 et 2009. Ils sont en orbite polaire autour de la Terre à une altitude de 850 km et ont une période de 101-102 minutes. Leur objectif initial est d’observer les phénomènes météorologiques et notamment au niveau de l’environnement marin.
Pour la mission SVOM, ces satellites permettent de tester la qualité des installations de réception. En effet ces satellites passent plusieurs fois par jour au-dessus de la station et envoient des données permettant de reconstruire une image de la Terre et de l’atmosphère.
Ces données sont envoyées en mode APT (Automatic Picture Transmission) à des fréquences de 137.9125 MHz pour le NOAA 18 et 137.100 MHz pour le NOAA 19. Deux catégories d’images sont formées : en infra-rouge et en visible afin d’avoir une image lisible pour n’importe quel passage du jour ou de la nuit.